A E-learning Expo qui s’est tenu les 23, 24 et 25 mars porte de Versailles les Cours en Ligne Ouverts et Massifs (CLOM) plus connus sous leur acronyme anglais MOOC (Massive Open Online Course) ont joué les vedettes.
Il est clair que les professionnels du secteur souhaitent récupérer l’effet de mode autour des MOOC, amplifié ces derniers mois par le succès de France Université Numérique.
Les mondes de l’éducation et de la formation professionnelle se croisaient jusqu’ici rarement chacun s’adressant à des populations de tranches d’âge différentes, avec des objectifs distincts : formation initiale pour les moins 30 ans, formation continue pour des salariés essentiellement entre 30 et 50 ans.
La conférence « les MOOC : bilan 18 mois après les 1ers MOOC français », animée par Yann Bergheaud et Jean Paul Moiraud de l’université Jean Moulin Lyon 3 a confirmé que les apprenants des MOOC appartenaient majoritairement à la deuxième catégorie. Leur MOOC « Introduction à la cartographie des processus métiers » rassemble plus de 6 000 inscrits dont 68% ont au moins un diplôme bac + 5. En 18 mois France Université Numérique sera passé de 8 MOOC à son lancement fin 2013 à plus d’une cinquantaine aujourd’hui proposés par 40 universités et grandes écoles et cela n’est qu’un début.
Aujourd’hui le nombre d’inscrits à la plateforme FUN est d’un peu plus de 700 000.
Alors les MOOC viennent t’ils concurrencer la formation professionnelle et plus particulièrement l’e-learning ?
Pas exactement. A la lumières des conférences et des discussions sur le salon on se rend bien compte que si les MOOC ont créé un nouveau marché en rendant accessible au plus grand nombre des cours académiques, ils ne sauraient concurrencer des produits conçus et pensés pour répondre aux cahiers des charges des entreprises.
La diffusion des MOOC relève du BtoC (Business to Consumer) et celle des formations en e-learning du Bto B ( Business to Business).
Si la formation en ligne constitue le fonds de commerce des entreprises d’e-learning, celles-ci sont plus décontenancées parle M et le O de l’acronyme MOOC, c’est à dire la dimension massive et Open synonyme de modèles économiques incertains.
A contrario les pionniers des MOOC découvrent la production audiovisuelle, alors que ce savoir-faire est maitrisé depuis longtemps chez les acteurs du e-learning.
Plutôt qu’une simple récupération des MOOC par la formation professionnelle, on peut s’attendre à ce que ces 2 mondes se complètent et se nourrissent l’un l’autre.
Ainsi, peut-être verra t’on bientôt des MOOC intégrer dans leurs activités les sérious games qui ont acquis ces dernières années une légitimité auprès des entreprises.
Si les universités auront sans doute du mal à intégrer toutes les exigences des entreprises, on peu s’attendre à ce que des start-up privées comme Openclassroooms ou Capitaine Spoc (Unow), qui avaient toutes deux des stands au salon, sauront gagner leur place sur le marché du E-learning .
Un grand merci à Miss MOOC qui est l’auteur de la photo illustrant cet article et dont vous pouvez suivre les commentaires sur les MOOC sur son blog
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