Un peu plus de 3 ans après l’éclosion des MOOC, la phase révolutionnaire se termine, et s’il y avait beaucoup d’appelés, reste aujourd’hui peu d’élus. La fin d’une époque : celle des MOOCs gratuits et de ses rêves d’Eldorado.
Oui les MOOCs coûtent chers à produire (60 à 100 K€ pour un MOOC académique) et nécessitent des compétences multimédia encore rares .
Oui le modèle du gratuit est une impasse que seules les grosses institutions (universités, grandes écoles) peuvent faire évoluer vers le freemium avec des MOOCs gratuits et une certification payante. Encore faut-il pour cela être « une marque bankable ».
Comme souvent dans le digital après le bouillonnement, le marché siffle la fin de la partie et les leaders raflent la mise (« winner takes all »).
Au niveau international Coursera est le leader inconstesté et France Université Numérique domine le marché français.
La révolution MOOC est aujourd’hui récupérée par le monde de la formation professionnelle avec de belles start-up comme Openclassrooms, Unow, Learn Assembly ou encore 360 Learning.
Les Massive Open Online Courses mutent en SPOC (Small Private Online Course) ou COOC (Corporate Open Onlien Course). La révolution MOOC est morte, la révolution du digital learning commence.
Illustration de ces mutations en cours avec MOOCit qui a décidé de recentrer ses activités autour des plateformes edX et dont nous reproduisons ci-dessous le mail envoyé aux inscrits de la plateforme Learn MOOCit le 7 décembre (2016).
Comme l’aurait dit un célèbre leader cubain passé de vie à trépas il y a quelques jours : « Viva la Révolucion ! »
Cet article a été modifié par son auteur le 21/12/2017